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Management - - Angele Delmas

Salaire 2019, combien est payé un coiffeur ?

Ah, la grille des salaires ! Vaste sujet, véritable serpent de mer des négociations collectives, la question du salaire d’un coiffeur fait couler beaucoup d’encre. Et, en ces temps de pénurie de collaborateurs, les managers n’hésitent pas à déployer des ressorts financiers pour garder les éléments dynamiques d’un salon. Explications.



Un bon collaborateur ? Tous les responsables de salon peuvent en dresser le portrait-robot ! Faire un bon chiffre, avoir le sens de l’entreprise, être motivé, créatif et travailleur. De surcroît, il doit aller vaillamment au-devant des heures supplémentaires et fuir élégamment les ragots ! Et comment conserver cette recrue de valeur ? Pour un bon nombre de dirigeants, cela tient en quatre points : il faut les payer, les considérer, les responsabiliser et les laisser (presque) tranquilles.

Le salaire d’un coiffeur = motivation

C’est un élément déterminant de la motivation. Mais tous en conviennent :  le salaire de base est insuffisant. En effet, une étude de 2013 du cabinet Asterès stipule que parmi 732 sous-classe de la nomenclature française d’activités, la coiffure constitue le 5e secteur ayant le salaire brut moyen le plus faible. Une revalorisation s’impose. Un challenge pas si simple en période de crise ! Alors la tendance ? Appliquer à la lettre la grille des salaires de la profession qui comporte trois niveaux avec trois échelons à l’intérieur de chacun de ces niveaux. Des barèmes de rémunérations sont établis par échelon correspondant à un niveau d’emploi en fonction de plusieurs critères : la compétence, les tâches exercées, la qualification…
Selon l’avenant n°42 du 31 mai 2018 relatif aux rémunérations minimales et à la prime d’ancienneté à la convention collective nationale de la coiffure et des professions connexes du 10 juillet 2016 :

  • coiffeur (se) (niveau 1 – échelon 2) travaillant à temps plein perçoit, en moyenne, un salaire mensuel brut de 1 538 euros hors prime,
  • technicien (niveau 2 – échelon 1), 1 558 euros brut hors prime,
  • coiffeur (se) très hautement qualifié (e) ou un assistant manager ou un technicien (ne) qualifié(e) (niveau 2 – échelon 3) perçoit 1 814 euros brut,
  • manager (niveau 3 – échelon 1) est rémunéré 1950 euros brut.
  • manager hautement qualifié(e) ou un animateur (trice) de réseau confirmé(e) (niveau 3 – échelon 3 ), le salaire d’un coiffeur s’échelonnent entre 2 921 euros brut et 2 973 euros brut

Les villes avec les meilleurs salaires

Même si le salaire d’un coiffeur est plus élevé à Paris, Bordeaux ou Lyon en raison de la pénurie à trouver des collaborateurs, ils restent toutefois très bas. Cette faiblesse s’explique par le fait que les prestations du secteur de la coiffure sont facturées à des tarifs horaires parmi les plus faibles des services aux ménages. Pour rappel, le Smic mensuel est de 1 521, 22 euros brut. On comprend mieux alors pourquoi le secteur de la coiffure subit turn-over important, absence et congés maladie, des effectifs. Et, par conséquent,  56 % des salariés ont moins de cinq années d’expérience au sein de leur salon. La fidélisation des salariés est donc très compliquée.
Pour en savoir plus sur les grilles de salaire, contactez www.unec.fr et www.cnec.asso.fr
Voici la grille des salaires de la filière technique de la coiffure (tirée de JuriTravail)

Optez pour des primes et des bonus spécifiques

Les leviers pour booster un salarié sont nombreux : prime de fin d’année, prime d’intéressement… Le panachage de la rémunération entre fixe et part variable constitue un moteur efficace de motivation pour le collaborateur, l’incitant à ne pas rester dans sa zone de confort. Dans certains salons (avec souvent une croissance à deux chiffres) est versée en prime 25 % du CA. Le salaire d’un coiffeur qui travaille bien peut donc toucher une fois et demie le salaire de base. Quand d’autres proposent, un intéressement de 20 % en cas de dépassement des objectifs. Enfin, certains dirigeants proposent 20 % net de la fiche totale. Et tous les semestres, quand le C.A. a augmenté, ils versent des primes.

Conséquence ? Ces dirigeants sont des habitués des collaborations de longue durée. Mais ces managers heureux ne raisonnent pas en terme de bons ou de mauvais collaborateurs. Ils préfèrent évoquer la stabilité des équipes qu’ils ont su constituer. L’aspect financier est important, mais ce n’est pas suffisant. Il faut offrir une réelle qualité de travail, une relation de confiance et une transparence totale sur les chiffres du salon (chiffre d’affaires, marge, etc.). Dans ce contexte, le calcul de la rémunération est assimilé et accepté. Proposez une feuille d’émargement  hebdomadaire où les chiffres d’affaires de chaque collaborateur est précisé ainsi que le chiffre d’affaires par service et le chiffre d’affaires global pour une transparence totale.

N’oubliez pas la prime d’ancienneté

La prime d’ancienneté est définie comme suit : à partir de 5 ans de présence dans le salon, le montant s’élève à 32 euros, 44 euros à partir de 7 ans, 57 euros à partir de  9 ans, 73 euros à partir de 12 ans et enfin 89 euros à partir de 15 ans d’ancienneté dans l’entreprise. Conseils d’expert-comptable : évitez de créer des avantages acquis (tickets restaurants, bonus…), surtout en période de crise. Et pensez aussi à rémunérer plutôt le travail fourni sous forme de cadeaux de faible valeur pour récompenser un collaborateur. Chèques cadeaux, home cinéma, week-ends, appareils professionnels sont ainsi remportés grâce à des challenges et un système de pourcentage établi en fonction du grade des collaborateurs. Une pratique qui a beaucoup de succès, lorsque les salaires ne peuvent pas être augmentés et que les déductions fiscales et sociales sont propices.

En effet, ces cadeaux sont exonérés d’impôt et de charges sociales et patronales, dans la limite de 5 % du Smic mensuel par salarié et par an. Par conséquent, ils sont déductibles du résultat de l’entreprise pour leur valeur d’achat. Autre point à ne pas négliger : si vous débauchez un collaborateur, il est clair que vous lui proposerez une rémunération bien supérieure à la grille des revenus afin de lui prouver votre motivation à l’intégrer dans votre équipe.

Pourquoi choisir (ou non) de manager vos équipes au chiffre ?


 

Posez-vous les bonnes questions !

La situation actuelle inquiète, à juste titre d’ailleurs, les responsables. Ils ont peur de ne plus pouvoir recruter. En fait, ils ont tendance à se projeter dans l’avenir en oubliant de s’occuper du présent, c’est-à-dire des salariés qu’ils ont à manager.
Il faudrait avant tout qu’ils apprennent à se poser les bonnes questions :

  • Comment est-ce que je gère mon salon ?
  • De quoi mes employés ont-ils besoin ?

Aujourd’hui, il est vain d’espérer conserver ses collaborateurs en ne cherchant pas à les écouter et répondre à leurs attentes. Effectivement car les salariés ont des besoins bien précis, de mieux en mieux identifiés. Ainsi, Pauline, 28 ans. Elle a connu un certain nombre de salons avant celui où elle exerce depuis quatre ans maintenant. Pas question pour elle d’en partir : « j’ai plaisir à aller travailler tous les matins. L’ambiance est bonne, je m’entends bien avec collègues. Nous nous arrangeons entre nous pour les vacances, les planning et les jours de repos. Notre patron est souvent absent, mais il nous fait confiance. C’est important aussi, non ? »

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Sachez responsabiliser les collaborateurs

C’est également un credo à ne pas négliger. Beaucoup de salons ont opté pour un management participatif. Ils tentent de développer la créativité, attachés à la dimension artistique du métier et au respect. Les patrons de la génération précédente sont trop durs avec leurs employés et ont une politique autoritaire ! Pour Damien Roux, à la tête des salons parisiens Didact et qui a été de l’autre côté de la barrière, il n’y a pas de miracle : « la qualité des rapports humains est essentielle. Une hiérarchie trop marquée peut perturber le bon fonctionnement d’un salon. Mes collaborateurs ont les mêmes exigences envers moi que moi envers eux ! Je n’ai pas le droit à l’erreur ».

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En fonction de vos objectifs salariales et de la stratégie que vous souhaitez mettre en place, vous pouvez ainsi agir sur le développement de la facture moyenne, du chiffre d’affaires, de la vente, du nombre de nouveaux clients, de la fidélisation de ceux-ci… Ces conseils vont-ils vous aider à trouver un nouveau souffle pour votre salon ? N’hésitez pas aussi à solliciter, les équipes de Kiute Pro dans l’accompagnement de votre salon de coiffure. Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas et demandez dès maintenant une démo gratuite.

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Rédigé par
Angele Delmas

Angele Delmas